lundi 12 décembre 2016

Top 5 des raisons de détester noël quand on travaille dans une école


Bon, je vais en toucher un mot parce que voilà, il y en a marre, je déteste les fêtes de fin d'année. Et quand on travaille dans une école c'est encore pire, c'est la période des cadeaux, des sapins et des enfants insupportables. Que faire ? Un top évidemment !


        1. Les enfants sont insupportables


On est dans la pire période de l'année, les quinze jours avant les vacances scolaires, les enfants sont insupportables. Impossible de rester assis deux secondes, ils ne reconnaissent plus leur prénom et surtout, ils ne craignent plus rien. Aujourd'hui, j'en ai un qui a mangé un livre, et un autre qui a léché la nourriture qui servait pour l'activité cuisine (vrai de vrai).


        2. Il faut faire un truc avec les parents


Un spectacle, une remise de cadeaux, un marché de noël. Tous les ans à cette période de l'année, il faut faire quelque chose avec les familles. C'est une sorte de tradition, comme mettre le costume rouge et se faire tirer la barbe. Et comme la plupart des traditions, ça fait un peu chier tout le monde et personne ne sait vraiment pourquoi on fait ça à ce moment-là.

       3. Il faut faire des sapins et des décorations de noël


Allez hop, une boule à peindre, des pignes de pins à décorer. J'ai installer trois sapins en deux semaines. D'ailleurs c'est rarement vraiment des sapins, mais des épicéas. 
Tenez ça c'est des épines de sapins :



Et ça d'épicéa :


Voilà, c'était juste pour votre culture.

            4. On ne doit pas gaffer


Il y a ceux qui y croient encore et les autres, ceux qui ont compris, qui sont dans le secret. Et il en faut de la diplomatie pour leur faire entendre qu'ils ne doivent pas en parler aux copains. Et ils faut tout le temps faire attention, pour ne pas "gâcher" le dernier noël où ils y croiront encore. Cela dit, même une fois qu'ils savent, ils ne se tiennent pas mieux pour autant.

           5. Même si les enfants ne sont pas sages, on sait très bien qu'ils auront des cadeaux.


C'est d'ailleurs là le plus grand mensonge :"-Soit sage sinon le père noël ne passera pas." Nous sommes tous de grands menteur, on sait très bien qu'il va finir par passer et quand même leur donner des cadeaux. D'ailleurs, les enfants ont compris l'astuce et c'est eux qui nous font croire au père noël, comme ça ils ont toujours plein de jouets les sacripants.
En tout cas, comme il faut le faire, je vous souhaite bien sur de belles fêtes de fin d'année.




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lundi 5 décembre 2016

Une journée "normal" de directeur d'accueil de loisirs Périscolaire


Bon, même si en tant que fonctionnaire, je suis soumis à un devoir de réserve, j’ai quand même envie de vous faire partager une journée ordinaire (ou presque) de directeur d’accueil de loisirs périscolaire. Du coup, je raconte évidemment pas une journée à moi hein, mais celle d'un ami (comme ça je suis peinard).

8h00 : SMS dans mon lit. Une de mes animatrices est malade ce matin, du coup il va falloir trouver une solution pour la remplacer. Problème, j’ai déjà un agent en journée syndicale et je n’ai pas de ressource disponible. La seule personne que je peut faire venir est la directrice de l’accueil de loisirs des vacances. On est un peu en froid car le poste que j’occupe lui a été refusé car elle n’a que le BAFD, et même si elle interviens ponctuellement en tant qu’animatrice, elle n’est pas très encline à me rendre des services. Je décide donc de passer par ma secrétaire générale. Evidemment, cela prend du temps car c’est source de tension.

9H00 : Arrivé au bureau, je passe en cantine pour modifier mes effectifs et faire passer les demandes de mon équipe d’animation afin d’améliorer notre quotidien. Cela est toujours compliqué car l’équipe de cantine ne comprend pas notre travail. On mange avec les enfants et donc on ne fait rien. De plus, le cuisinier est le mari de la directrice de l’accueil de loisirs cité plus haut.

10H00 : Je reçois un mail de relance de la part de la CAF. Elle finance notre accueil de loisirs. Malheureusement je n’ai jamais reçu les précédents mail et je me retrouve donc en retard afin de déposer la déclaration demandée. De plus je n’ai pas les identifiants internet nécessaire à cette déclaration. La caf ne veut pas qu’on l’appelle, tout doit passer par mail. J’attend donc une réponse.

11H30 : Je vais manger avec les enfants. Afin de rejoindre l‘école il faut que j’ouvre trois portes avec des clefs. De plus il pleut, les enfants sont surexcité. Ah ! Oui ! C’est jour de frite. Après le repas, je n’ai pas trop de place à l’intérieur de l’école, ma salle de périscolaire est occupée par les enfants qui font la sieste. Et dans la salle de motricité que j’occupe habituellement, le parcours de motricité a été laissé par l’équipe enseignante. Il faudra donc l’enlever et le remettre en place.

13H30 : Je reviens à mon bureau en mairie. Après ces 2 heures passer dans le bruit, j’ai légèrement mal à la tête. Mais bon, pas de temps à perdre, j’ai eu une réponse de la CAF, je dois donc m’y mettre.

14H00 : Le logiciel qui me sert à faire ma déclaration CAF a été mal paramétré, je suis donc obligé de faire tous les calculs à la main. Youpi, j’avais peur de m’ennuyer. Par contre ça deviens impossible de finir dans la journée. Bon je remet ça à lundi, j’ai un autre dossier urgent, concernant une demande d’augmentation d’effectifs, afin de pouvoir accueillir tout le monde en cantine.

15H15 : Je viens de soulever un lièvre. En effet, il semblerai que la cantine ne soit en capacité d’accueillir que la moitié des enfants qui y mangent déjà. Le document concernant la commission de sécurité que je cherche depuis mon arrivé en poste il y a deux ans vient d’être retrouvé afin de pouvoir faire ma demande d’augmentation d’effectif. L’école est trop petite et on le sait depuis 2 ans. Mais depuis deux ans, les élus ne prennent pas de décision concernant l’agrandissement ou la construction d’un bâtiment. Ils sont bloqué car leur seule promesse de campagne est de ne pas augmenter les impôts tout en réduisant la dette de la commune. La question de l’école est un problème insoluble avec cette promesse.

15H45 : Je viens de passer trente minute a préparer le matériel en même temps que l’activité du soir pour laquelle je ne suis pas formé car je dois remplacer mon animatrice absente. Grande bouffé d’oxygène avant d'y aller, je suis énervé et fatigué, mais les enfants n'y sont pour rien, et je me dois d'être souriant avec eux.


18H30 : Fin de journée, je suis épuisé, je viens de faire un journée de presque 10H00 sans pause. De plus je sens que je vais mal dormir, car demain il me manque encore du personnel et je ne sais pas comment je vais faire. J’ai des agent qui arrivent en fin de contrat dans moins de deux mois, je ne sais pas si ils vont être remplacés. On me demande de chiffrer mon besoin, il faut donc que je fournisse des statistique de présence d’enfant par quart d’heure avant demain afin de pouvoir avoir une embauche.

Heureusement, pour ce travail sans stress et sans pression, je gagne quand même 95€ de plus que le SMIC. Je n’ai eu que peu d’ancienneté reprise au moment de ma nomination et je suis au même régime que mon équipe d’animation.


Je ne pense pas être le seul à vivre ce genre de situation, mais la reforme et le contexte économique ont rendu le travail difficile. Quand demain je me lèverai, je me concentrerai sur le fait que les enfants n’y sont pour rien, et que c’est pour eux que je vais essayer de donner le meilleur de moi même. Enfin, mon pote je veux dire, c'est lui qui a écrit bien sur.