lundi 16 janvier 2017

Un week end avec Franck Lepage

Le week-end dernier, j'ai pu assister à une conférence gesticulée de Franck Lepage. Pour ceux qui vivraient dans une grotte et qui ignoreraient qui est cette figure forte de l'éducation populaire moderne, je vous demanderai de ne pas perdre votre temps à lire mon blog, et d'aller voir immédiatement ses conférences. Je vous met le lien sur le premier inculture et je vous encourage à la regarder avant de lire mon article.



Quoi vous êtes encore là ? Bon alors je vais vous raconter ma soirée et la journée d'atelier.

La conférence gesticulée


J'ai donc vu le premier inculture (en vidéo plus haut). Même si je l'avais déjà regardé sur internet, j'avais complètement oublié la fin et je suis resté choqué par celle-ci. Tous le long de sa prestation, il parle du besoin de vocabulaire pour combattre des idées, pour construire sa pensée. Que les mots sont souvent détournés de leur sens premier par la société capitaliste. Et à la fin, il compare les livre de management des années soixante-dix et d'aujourd'hui et nous alerte sur l'emploi très fréquent d'un mot de nos jours, un de nos "schtroumpf" en animation, le projet. Pour lui le projet n'est pas le désir, et comment combattre la philosophie qui se cache derrière un terme si positif. Je peut vous garantir que le soir même j'ai eu du mal à m'endormir et que c'est quelque chose qui me tourmente encore. Seul petit bémol pour la conférence, rester quatre heures sur des chaises en plastique, même si il y a un entracte, ça fait quand même mal au ...


Changer l'école pour changer le monde


L'atelier proposé était sur l'école. Franck nous place d'abord en tant qu'expert, nous fais prendre conscience de nos connaissances. Nous avons tous un parcours scolaire, tous un vécu avec cette institution, et la confrontation des témoignages permet de créer un ensemble de point de vue qui donne une bonne vision de ce qu'est l'école, ou plutôt de ce qu'elle était il y a vingt ans. Cela permet aussi de se rendre compte de l'évolution en fonction de l'age de chaque participant. Les gens était bien sûr un peu tous dans le monde de l'éducation ; beaucoup de profs, quelques animateurs. Après, difficile de savoir qui fait exactement quoi, car il n'y avait pas de présentation classique, afin de ne pas hiérarchiser les savoirs. D'ailleurs, quand on est passé dans les travaux en sous groupe, je me suis retrouvé dans un premier temps qu'avec des animateurs. Je ne sais pas quel conclusion en tirer.

L'éducation populaire comme un projet politique


Parmi tous les gens que j'ai rencontré, c'est le premier qui défend l'éducation populaire non pas comme une méthode pédagogique, non pas comme un ensemble d'action, mais bien comme un projet politique. Elle est pour lui le meilleur moyen de modifier la société et de permettre de vivre réellement en démocratie. Ecouter Frank, c'est prendre une dose pure d'éducation populaire dans les dents. Il n'est pas dans l'animation professionnel. Il n'est plus dans les grosses fédérations d'éducation populaire. Il a passé du temps à étudier l'histoire récente et souhaite revenir à ce qu'était le mouvement il y quarante ans, à l'époque des subventions de fonctionnement, avant que l'on parle d'animation socio-culturelle, avant la professionnalisation. Peut-être est-il nostalgique. Peut-être aussi que l'on s'est fait avoir et qu'aujourd'hui l’éducation populaire n'est plus. Chacun est libre d'avoir son avis. Dernière chose ; c'est un excellent animateur. Il écoute les gens, réagit quand il le faut. Personnellement, j'ai beaucoup appris juste en le regardant faire.

Semer pour voir grandir


A la fin de l'atelier, il a poussé pour que le groupe se revoit et que nous passions à l'action. Que l'ensemble des gens présent essaie de faire avancer les choses. Malgré un discours pas très rassurant sur la fin du capitalisme, sur la pauvreté, sur le fait que nous allons vivre des guerres en Europe, Frank croit encore à l'humain. Je l'ai senti positif. J'ai l'impression qu'il veut que chacun prenne les choses en main. J'ignore quel avenir aura ce groupe, si effectivement  nous allons nous revoir pour entreprendre. Mais j'espère tout comme toi qu'un jour, la graine se transformera en oignon.






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